Si vous décidez de représenter un client difficile

Si vous décidez de représenter un client difficile expliquez clairement et directement la manière dont la relation progressera, ce que votre client peut s’attendre de vous et ce que vous vous attendez de votre client. Consignez la structure de la relation par écrit, y compris la manière dont vous communiquerez avec le client et dans quel délai. Assurez-vous de respecter ces paramètres.
 
Souvenez-vous que vous êtes obligé de répondre de manière opportune aux communications du client et de le tenir au courant des progrès de son dossier.  Voir l’article 3.2 du Code de déontologie professionnelle du Nouveau-Brunswick (ci-après le « Code de déontologie »), pour une explication de la qualité du service que vous devez fournir à vos clients. 
 
Vous pourriez envisager de prendre une avance importante d’honoraires si vous soupçonnez que le client ne pourra pas ou ne voudra pas payer ses notes. Le client devrait verser d’autres honoraires à mesure que la somme diminue et devrait comprendre que vous ne continuerez pas à travailler s’il ne le fait pas (voir le module sur le mandat de l’avocat pour une discussion sur les honoraires). Veillez, toutefois, à ce que les intérêts de votre client soient protégés dans la mesure du possible et que les mesures que vous prenez n’ont pas d’incidence néfaste sur le client. Il est aussi une bonne idée d’envoyer fréquemment des notes afin que votre client sache que vous travaillez en son nom et que ses communications avec votre cabinet ont un coût.  Également, si vous attendez longtemps avant de remettre une note à votre client, il accordera, avec le recul, moins de valeur au travail que vous avez accompli. Le client serait en conséquence plus prêt à se plaindre de votre travail ou de la note.
 
Pour tous les clients, surtout les clients difficiles, vous devez vous assurer que les voies de communication convenables soient maintenues. Vous voudrez peut-être vous assurer de communiquer surtout par écrit avec de tels clients.
 
Il est important de constater quand il faut mettre fin à la relation avocat-client. S’il est impossible de satisfaire le client, il est peut-être temps qu’il consulte un autre avocat. Cependant, avant de mettre fin à la relation, il faut relire le module sur le retrait des services et veiller à ce que vous respectiez vos responsabilités et vos obligations en vertu du Code de déontologie. Un avocat ne devrait pas retirer ses services sans motif valable et sans donner un avis raisonnable à son client  (voir les articles 3.7-1 à 3.7-10 du Code de déontologie).
 
Ces lignes directrices vous aideront à gérer les clients difficiles et à éviter que d’autres clients deviennent difficiles. Bien que rien ne vous empêche de représenter un client difficile, vous devez prendre les mesures nécessaires pour encourager une relation avocat-client qui est à la fois positive et satisfaisante pour toutes les parties.