Quelques types de clients difficiles et ce qu'il faut faire pour traiter avec de tels clients

Il y a de nombreux types de clients difficiles. Nous en avons cerné neuf catégories et présentons plusieurs de leurs traits communs :
 
  1. Le client en colère ou hostile : le client était en colère avant de retenir vos services et il sera probablement toujours en colère. Vous devez faire attention de ne pas laisser le client vous maltraiter ou maltraiter votre personnel. Si vous tolérez les comportements violents, ces comportements continueront ou empireront en toute probabilité.
  2. Le client qui a une mission ou un désir de vengeance qui n’est pas lié aux affaires juridiques : si vous ne pouvez pas atteindre son objectif, il sera mécontent et pourra causer des problèmes. Il faut veiller à ce que le client ne prenne pas de mesures inappropriées ou illégales pour atteindre ses objectifs.
  3. Le client qui s’en mêle trop ou devient obsessionnel : ce client peut consacrer toute son énergie à l’affaire juridique en négligeant tous les autres aspects de sa vie. Il a besoin de beaucoup d’attention et il est obsédé par son affaire ; il peut présenter des cartables et des boîtes bourrés de documents portant sur l’affaire. Il voudra que vous lisiez le tout. Il faut persuader un tel client de limiter le nombre de documents qu’il porte à votre attention, lui donner des notes fréquemment afin qu’il comprenne les coûts liés au temps et aux efforts que vous consacrez à son affaire et faire en sorte qu’il reçoit une copie de tout document portant sur son affaire.
  4. Le client qui dépend de son avocat et qui ne peut pas ou ne veut pas assumer la responsabilité de sa propre vie. Il peut essayer de vous convaincre de prendre des décisions en son nom ou il peut simplement éviter de prendre des décisions. Ne le faites pas. S’il n’aime pas le résultat, il vous en blâmera. Encourager ce client à trouver une autre personne qui peut lui donner des conseils et inviter cette personne à l’accompagner aux réunions afin qu’elle puisse l’aider à examiner vos conseils.
  5. Le client secret, menteur ou malhonnête : cette personne ne comprend peut-être pas l’importance de l’ouverture et de l’honnêteté dans la relation avocat-client. Toutefois, si le client est menteur ou malhonnête à votre égard, il faut songer à mettre fin à la relation.
  6. Le client dépressif : les gens dépressifs peuvent être incapables de prendre des mesures ordinaires, telles que vous téléphoner ou vous donner des instructions. Il est important de bien documenter les relations, de consigner par écrit tous les avis que vous fournissez et de demander au client de vous donner ses instructions par écrit. Si vous ne pouvez pas obtenir des instructions écrites, il faut confirmer par écrit le manque d’instructions ou les instructions verbales que vous pouvez recevoir. En fin de compte, si vous ne pouvez pas obtenir du client les instructions dont vous avez besoin pour mener à bien son affaire, vous devez fermer le dossier et en informer le client par écrit.  Tenez toujours compte de vos obligations en vertu du Code de déontologie et n’agissez pas en sorte à mettre les droits de votre client en danger. 
  7. Le client atteint d’une maladie mentale, qui peut prendre des mesures imprévisibles et modifier souvent ses instructions. Comme c’est le cas d’un client dépressif, vous devez documenter vos communications et les autres aspects de votre relation à toutes les étapes. Vous devez aussi vous demander constamment s’il est compétent pour donner des instructions à son avocat. Une personne atteinte d’une maladie mentale n’est pas nécessairement incapable de vous donner des instructions, mais il faut toujours tenir compte de son aptitude. Si vous vous préoccupez de la possibilité que sa capacité mentale entre en jeu, vous devez songer à la possibilité qu’une procuration soit nécessaire. Ne vous mêlez pas dans sa vie personnelle. Recommandez au client de consulter un professionnel de la santé mentale.
  8. Le client difficile qui a une affaire difficile : cette personne a peut-être des attentes peu réalistes quant au résultat de son affaire, aux coûts liés à son affaire et au temps qu’il faut y consacrer. Assurez, dès le début, des conseils précis quant à ces aspects de l’affaire.
  9. Le client qui n’est pas prêt à accepter, à croire ou à suivre vos conseils : encore une fois, il faut bien documenter tous les aspects de la relation, y compris les conseils que vous assurez, les résultats, les coûts et les délais.